Les premiers travaux de renforcement post-Fukushima arrivent à leur terme
Avec l’installation progressive des diesels d’ultime secours, les centrales nucléaires françaises se dotent de garanties de sûreté supplémentaires tirées de l’expérience de l’accident de Fukushima.
En 2011, après Fukushima, l’ASN a demandé aux exploitants d’augmenter le niveau de sûreté pour pouvoir parer aux situations exceptionnelles. Les premiers travaux de mise en conformité arrivent progressivement à leur terme. C’est notamment le cas des diesels d’ultime secours (DUS) de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), site pilote pour ces chantiers destinés à permettre l’alimentation des centrales en continu. En effet, face à une situation critique, les DUS sont en capacité de garantir le fonctionnement des systèmes de refroidissement de l’installation si les autres systèmes viennent à dysfonctionner. Pour cela, ils sont prévus pour résister à des situations extrêmes, notamment de catastrophes naturelles (séisme, inondation, tornade), bien plus importantes que celles prises en compte à la conception des installations et lors des réévaluations de sûreté. Les chantiers de mise à niveau de sûreté post-Fukushima arrivent également à leur terme sur certains sites d’AREVA NP et de New AREVA.
En matière de séisme par exemple, l’ASN a ainsi mis en place le référentiel SMS (Séisme majoré de sécurité). Les installations nucléaires doivent résister à un séisme hypothétique d’une énergie cinq fois supérieure à celle du séisme le plus important recensé depuis 1 000 ans dans un rayon de 50 km autour de l’installation.
Crédit photo : EDF / GUIBAUD CHRISTOPHE
Légende : La construction du DUS de Saint-Laurent-des-Eaux fournit une expérience utile pour leur installation sur l’ensemble des centrales