5. Iter : itinéraire du secteur no 6 de la chambre à vide
À quelques kilomètres d’Aix-en-Provence, un réacteur à fusion nucléaire sort de terre. Véritable enclave internationale, des scientifiques du monde entier sont déterminés depuis plus d’un quart de siècle à faire d’Iter une réalité. Pour découvrir l’envergure d’un projet de recherche comme celui-ci, quoi de mieux que de suivre l’installation d’un composant clé du réacteur : le secteur no 6 de la chambre à vide. Reportage.
Iter est l’un des projets de recherche, si ce n’est le projet, qui réunit le plus grand nombre de pays. Europe, Chine, Inde, Japon, Corée, Russie, États-Unis… tous collaborent pour un seul et même objectif : démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire à une échelle industrielle. Leurs contributions sont multiples, allant des recherches fondamentales à la manufacture des pièces et des systèmes qui composeront le réacteur. L’attribution de la fabrication de ces composants a été décidée à l’origine du projet. « Cela s’est fait à la fois en fonction des capacités industrielles des membres et de leur savoir-faire, mais aussi de leurs souhaits. Des réajustements ont pu être opérés en cours de route pour convenir au planning de chacun », explique Robert Arnoux, responsable de la communication chez Iter Organization. Ainsi, les pays européens se sont répartis avec le Japon la fabrication des dix-neuf bobines de champ toroïdal. L’Europe et la Russie se sont partagé la conception des six bobines annulaires de champ poloïdal, une d’entre elles ayant été sous-traitée à un industriel chinois. Concernant les neuf secteurs de la chambre à vide, ils sont fabriqués par l’Europe (pour 5 secteurs) et la Corée du Sud (pour les 4 autres). Suivons ici le parcours du secteur numéro 6.
Cet article est réservé aux adhérents de la SFEN. Pour lire la suite et avoir accès à l’ensemble de nos archives, abonnez-vous à la Revue Générale Nucléaire.