L’édito de Xavier Ursat, président de la Sfen
Avec les SMR, la filière française s’ouvre à de nouveaux marchés (RGN 1, 2021)
« Small is beautiful » : la célèbre formule s’appliquera-t-elle aussi à l’industrie nucléaire d’ici quelques années ? Les multiples projets de Small Modular Reactors (SMR) dans le monde font la course pour le démontrer. Ce foisonnement est assez extraordinaire pour l’engouement qu’il suscite au sein de notre filière. Les SMR gagnent petit à petit leur place dans le panel des solutions destinées à construire, aux côtés des énergies renouvelables, un avenir sans émission de CO2. Et cela dans un contexte où l’urgence climatique et l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 pour de nombreux pays remettent l’option nucléaire sur le devant de la scène.
La promesse de ces nouveaux modèles est multifacette : une sûreté basée sur les systèmes passifs, une compétitivité atteinte par la modularité et la standardisation en usine, ramenant les économies d’échelle en amont de la chaîne industrielle plutôt que par l’augmentation de la puissance unitaire des réacteurs, ou encore un besoin de financement réduit. Les SMR sont à même de répondre aux attentes, besoins et contraintes spécifiques de certains pays et ainsi, aux côtés des modèles de moyenne/grande puissance, d’élargir le nombre de pays pouvant intégrer l’option nucléaire dans leurs mix énergétiques. D’ailleurs, plusieurs se sont exprimés en faveur des SMR comme le Canada, des pays d’Europe de l’Est ou encore d’Asie.
Les estimations convergent vers un nouveau marché de plusieurs dizaines de gigawatts à l’horizon 2035-2040. Du côté de l’offre, tous les grands pays de l’industrie nucléaire se sont mis en marche : les Russes, les Chinois ont déjà développé des produits ; les Américains explorent plu- sieurs projets différents. En France, la filière nucléaire développe le modèle NUWARDTM, avec les efforts conjoints du CEA, d’EDF, de Naval Group et de TechnicAtome. L’objectif est de disposer d’une offre à l’horizon 2030 orientée vers le remplacement des centrales à charbon et au gaz, qui concernera de nombreux pays dans les décennies à venir. Entré en avant-projet sommaire (conceptual design) en 2019, le SMR français doit encore relever de multiples défis, tant technologiques qu’économiques, avec un design standardisé pouvant être licencié auprès de nombreuses autorités de sûreté. Notre filière industrielle y est pleinement engagée, avec le soutien de l’État et une enveloppe de 50 millions d’euros issue du plan France Relance. C’est ainsi la mobilisation de tous qui fera de NUWARDTM un véritable levier de la transition énergétique mondiale. Je vous souhaite une bonne lecture de ce nouveau numéro de la RGN consacré aux SMR.
L’édito de Ludovic Dupin, directeur de l’information de la Sfen et rédacteur en chef ■ RGN #3 – 2024
Quand on explique le fonctionnement d’un réacteur nucléaire, on prend souvent l’image d’une grande bouilloire. On chauffe de l’eau pour faire de la vapeur. Aujourd’hui, alors que le nucléaire ne se limite plus à la seule production d’électricité mais s’oriente aussi vers la production de chaleur, cette métaphore n’a jamais été aussi pertinente.
Publié le 24 octobre 2024L’édito de Cécile Evans ■ RGN #2 – 2024
Sans un cycle du combustible nucléaire résilient, mature et durable pour soutenir tous ces objectifs, ces efforts seront vains. C’est ce que la Convention de la Sfen de mars 2024 « Approvisionner le parc nucléaire, aujourd’hui et demain » a mis en avant. Dans ce domaine, la France est d’ores et déjà dotée de beaux atouts. Notre pays est l’un des seuls au monde à maîtriser industriellement l’ensemble des activités du cycle amont et aval.
Publié le 8 juillet 2024L’édito de Ludovic Dupin, directeur de l’information de la Sfen et rédacteur en chef ■ RGN #1 – 2024
Ces trente dernières années, l’IA a connu des temps forts et des temps faibles. Elle a été portée par des vagues d’innovations puis s’est vue ralentie par des périodes de fléchissements. Force est de constater qu’aujourd’hui nous assistons à une véritable révolution de l’IA qui promet de transformer le secteur nucléaire tout comme elle le fait dans de nombreuses industries.
Publié le 29 avril 2024