FUKUSHIMA 2017 : état des lieux et perspectives
Le 11 mars 2011 en début d’après-midi, environ 6 500 personnes, salariés de l’exploitant TEPCO et de ses entreprises partenaires, sont présentes sur le site de la centrale de Fukushima Daiichi lorsque celle-ci est touchée d’un tremblement de terre suivi d’un tsunami. La centrale, gravement endommagée, a relâché d’importantes quantités d’effluents radioactifs, nécessitant l’évacuation de près de 146 000 habitants.
Six ans après l’accident, le plan d’action déployé par TEPCO, exploitant de la centrale, pour assainir le site, évacuer les combustibles nucléaires stockés dans les piscines des réacteurs accidentés, gérer l’eau contaminée et les déchets a progressé, même si beaucoup reste à faire. La récupération des combustibles nucléaires fondus (« coriums ») demandera de nombreuses années et sera d’autant plus complexe que la preuve d’un percement des cuves des trois réacteurs (1, 2 et 3) a été apportée et que les coriums semblent s’être déposés sur les radiers, sous les cuves des réacteurs.
Le programme de décontamination des territoires continu, permettant le redémarrage de l’activité économique et le retour progressif des populations. Dans les prochains mois, le retour des populations pourrait s’accélérer avec l’arrêt des aides pour les personnes déplacées issues de territoires décontaminés et rouverts.
Avec l’arrêt provisoire de ses réacteurs nucléaires, le Japon produit l’essentiel de son électricité (87%3) à partir d’énergies fossiles. La hausse des émissions de CO2 a même conduit le Japon à sortir de la trajectoire fixée par le Protocole de Kyoto4.
Fin 2015 à la COP 21, le Japon a affirmé vouloir réduire de 26 % ses émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 2013. Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement mise sur les énergies bas carbone. En 2030, les énergies renouvelables pourraient ainsi représenter jusqu’à 23% du mix électrique et l’énergie nucléaire 21 %.