Contribution de la Sfen dans le cadre de l’enquête publique préfigurant la demande de déclaration d’utilité publique de Cigéo
Dans le cadre de la déclaration publique du projet Cigéo[1] (DUP), une nouvelle consultation du public s’est ouverte jusqu’au 23 octobre 2021.
Après des dizaines d’années d’implication des travaux préparatoires par les très nombreux acteurs de la filière nucléaire (industriels, chercheurs, ingénierie) dont l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), la Sfen estime que la gestion des déchets de haute et de moyenne activité à vie longue (HA et MA-VL)[2]est désormais à portée de main : la maturité est acquise, les points encore à investiguer relèvent de l’exploitation proprement dite « en vrai » et non plus seulement de la recherche en laboratoire.
La Sfen propose de mettre en œuvre sans tarder ce projet et se positionne très clairement en faveur de la DUP.
Le projet Cigéo tel qu’il est conçu aujourd’hui répond à une triple exigence :
- Une exigence continue de concertation avec les parties prenantes : les modalités des choix ont été très graduelles (débats, consultations, enquêtes publiques), avec une forte ouverture vis-à-vis des parties prenantes de toutes natures, et une prise en compte des résultats des concertations dans les choix d’orientation du projet. La représentation nationale s’est quant à elle prononcée à plusieurs reprises et l’ensemble du processus est ainsi rythmé par la loi.
- Une exigence de prise en compte des enjeux éthiques : un travail sans équivalent a été mené pour mettre en perspective les choix selon des critères éthiques, notamment au regard des intérêts légitimes des générations futures. Ainsi, l’analyse économique met en avant l’avantage de disposer d’un stockage, ne serait-ce qu’à titre assuranciel, face aux risques de fragilisation possible de la société.
- Une exigence scientifique : ce projet Cigéo permet de réunir derrière lui un tissu scientifique et industriel mobilisé depuis de nombreuses décennies pour trouver des solutions durables à la gestion à long terme de ces déchets.
[1] Il vise à stocker en couche géologique profonde les déchets radioactifs HA et MA-VL sur la base d’une sûreté passive sur le très long terme, qui ne nécessite aucune intervention de la société une fois l’ouvrage fermé.
[2] Haute activité (HA) et Moyenne activité – Vie Longue (MA-VL) Pour rappel, les déchets de types HA sont vitrifiés puis placés dans des conteneurs en acier inoxydable. Les MA-VLsont enrobés dans un matériau inerte : bitume ou béton. Certains déchets MA-VL sont maintenant compactés sous forme de galettes et placés dans des conteneurs en acier inoxydable.