La relance du nucléaire dans le monde – édition 2024 - Sfen

La relance du nucléaire dans le monde – édition 2024

Publié le 6 novembre 2024
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Monde

Cette seconde édition du rapport de veille de la Sfen sur le nucléaire dans le monde montre que la relance du nucléaire, amorcée en 2022, s’est confirmée. Fin 2023, plus de 20 pays ont annoncé à la COP28 de Dubaï une ambition de triplement de la capacité nucléaire mondiale d’ici à 2050. Cette déclaration a été suivie par une succession d’annonces, semaine après semaine, partout dans le monde, que ce soit sur la prolongation du parc nucléaire actuel, sur des projets de nouvelles constructions, ou sur le développement de petits réacteurs modulaires de technologie actuelle (SMR) ou de technologies avancées (AMR).

Ce document met en lumière les tendances mondiales qui placent le nucléaire au cœur des stratégies énergétiques pour répondre aux enjeux de décarbonation, de sécurité énergétique et de compétitivité économique.

  1. Le nucléaire : un pilier incontournable de l’électricité bas carbone

Le nucléaire s’impose comme une composante essentielle des politiques énergétiques bas carbone à l’échelle mondiale. En Europe, l’Alliance du nucléaire envisage la construction de 30 à 45 réacteurs pour atteindre une puissance de 150GW. Aux États-Unis, c’est une puissance de 300 GW qui est envisagée. Quant à la Chine, 54 chantiers sont en cours avec des temps de construction inférieurs à six ans ! En plus des nouveaux réacteurs, il y a une ambition forte d’exploiter à long terme les parcs existants avec le plus haut niveau de sûreté.

  1. Des petits réacteurs modulaires adaptés à tous les besoins

Alors que l’intérêt pour les réacteurs de forte puissance continue d’augmenter, les petits réacteurs modulaires (SMR/AMR) suscitent un engouement sans précédent. Ils permettent des usages qui vont désormais au-delà de la production d’électricité et en particulier la chaleur urbaine et industrielle. En Chine, par exemple, un million de personnes sont chauffées grâce au nucléaire. Aux États-Unis, la production en série de ces petits réacteurs profile avec des investissements massifs de géants de la Tech comme Google et Amazon.

  1. Sécuriser l’approvisionnement en combustible de l’Occident

Les principaux acteurs occidentaux de l’enrichissement de l’uranium, Urenco et Orano, et de la fabrication de combustible, Framatome et Westinghouse, se mobilisent pour offrir une alternative aux pays dépendants de la Russie. En France, la capacité d’enrichissement va être accrue de 30 %. Ce mouvement amorce une rupture durable avec Moscou, renforçant la sécurité énergétique en Europe et en Amérique du Nord.

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