Le youtuber (r)éveilleur de science

Rodolphe, alias Le Réveilleur, décrypte sur YouTube des sujets scientifiques complexes dont le nucléaire, de l’extraction de l’uranium jusqu’au traitement des déchets. Un utile « passeur » de science, pour toutes les générations.

En 2015, soit un an après le début de son aventure doctorale désormais achevée, Rodolphe a ouvert une chaîne de vulgarisation scientifique sur YouTube nommée Le Réveilleur. Convaincu que le climat va faire peser de plus en plus de pression sur nos sociétés et modifier leur fonctionnement, Rodolphe souhaite remettre les débats environnementaux en phase avec la science. « On sait pourquoi le climat change et ce qu’il faudrait faire. Cela implique des changements politiques, économiques, sociaux et culturels. Pour ça, il faut que tout le monde soit conscient des problèmes, des enjeux et des solutions. »

Ce grand défenseur de la méthode scientifique travaille aujourd’hui à temps plein sur ses décryptages. Les problématiques abordées sont variées : économie, biodiversité, climat et… énergies. Au sein de cette dernière série, il a consacré plusieurs vidéos de 30 à 50 minutes à l’énergie nucléaire, depuis le fonctionnement d’une centrale aux impacts sanitaires en passant par la question de la radioactivité et des déchets. 

Pourquoi a-t-il décidé de consacrer davantage de temps au nucléaire qu’aux autres énergies ? La première raison mentionnée par Rodolphe est simplement la complexité du sujet qui nécessite plus de temps pour être traité et vulgarisé.

À cela vient s’ajouter « le décalage entre les faits et la perception de l’énergie nucléaire du grand public ». Il précise : « Si les Français sont bien en phase avec un sujet, il n’est pas nécessaire de s’y attarder mais dans le cas contraire, concernant un sujet peu ou mal connu, alors il faut prendre plus de temps pour le développer et l’expliquer. » Combler ce décalage entre la science et les croyances est au coeur de la démarche, fondamentalement rationaliste, de sa chaîne YouTube.

Le Réveilleur lutte à la fois contre les climatosceptiques et l’écologie dogmatique. Il souhaite la renaissance d’un mouvement écologiste prenant appui sur la science.

« Les mouvements environnementaux progressaient quand ils étaient en accord avec la science. Aujourd’hui les grandes associations écologiques, ainsi que les partis politiques, sont en décalage avec la réalité. »