Turquie : la construction de la première centrale nucléaire est lancée
Présenté en 2007, le programme nucléaire turc est en marche. En avril, La Turquie a lancé dans le sud du pays la construction de sa première centrale nucléaire à Akkuyu.
Le ministre turc de l’Énergie Taner Yildiz et Sergueï Kirienko, chef de l’agence russe de l’énergie atomique (Rosatom) maître d’œuvre du projet, ont posé sur le site d’Akkuyu, au bord de la Méditerranée, la première pierre du premier des quatre réacteurs prévus, d’une puissance de 1 200 mégawatts chacun1.
« Il n’y a pas de développement dans un pays sans l’énergie nucléaire. Une Turquie qui grandit ne peut se passer de cette énergie », a déclaré M. Yildiz aux Échos. Avant d’ajouter : « Si cette centrale avait été bâtie il y a dix ans, nous aurions pu économiser 14 milliards de dollars (13 Md€) en achat de gaz naturel. » Le programme nucléaire turc traduit la volonté du pays de diversifier son mix électrique et de renforcer son indépendance énergétique. Actuellement, la Turquie utilise essentiellement du gaz russe et iranien pour produire son électricité.
Une seconde centrale devrait suivre. Dès 2017, AREVA et Mitsubishi vont construire quatre réacteurs à Sinop, sur la mer Noire. Il s’agira de la première série de réacteurs de troisième génération Atmea1 de 1 200 MWe. Exploitée par GDF Suez en association avec un électricien turc, Sinop pourrait être en service dès 2023. Dans la perspective d’une éventuelle adhésion à l’Union -européenne, la Turquie souhaite réorienter son mix énergétique vers les -énergies bas-carbone. L’atome est donc amené à se développer pour atteindre 8 % en 2020, puis 20 % en 2030.