Soukaina El Aouta, la tech dans la peau - Sfen

Soukaina El Aouta, la tech dans la peau

Publié le 18 avril 2024

Faire équipe avec des robots n’est plus de la science-fiction, mais une aventure passionnante en passe de devenir réalité. Fascinée par la robotique, Soukaina El Aouta a rejoint la Business Unit Instrumentation et Contrôle-Commande de Framatome en 2023.

Exercer un métier mobilisant une discipline scientifique-clé pour l’industrie 4.0 faisait partie de mes ambitions », confie d’emblée la jeune ingénieure marocaine. À Meknès déjà, elle rêvait de médecine et de technologie. « Avec mon père qui était technicien de maintenance, j’étais attirée par les métiers de l’ingénierie, de l’électronique et de l’informatique ». En 2018, le Bac en poche, elle choisit d’intégrer l’École supérieure de technologie de Meknès (ESTM). « Au final, c’est ma petite soeur qui a choisi la médecine tandis mon frère aîné est officier de la gendarmerie royale de Rabat », dit-elle avec une visible admiration pour son « clan ».

Une alternance peut tout déclencher

Peu à peu, sa curiosité pour les solutions robotiques au service des entreprises s’est muée en passion. Après avoir découvert l’automatisation d’une chaîne de production chez Danone en 2019, Soukaina El Aouta a conçu avec une équipe de l’ESTM un bras robotique de manipulation l’année suivante.

Diplômée en Génie électrique et informatique industrielle en 2020, ses stages façonnent ses aspirations. « Être admise au programme d’échange académique avec l’École nationale d’ingénieurs de Brest (ENIB) a été le déclic dont j’avais besoin pour acquérir les bases en mécanique, une discipline indispensable en robotique », explique-t-elle. Du Maroc à la France, le changement d’horizon est d’autant plus significatif qu’il marque également ses premiers pas dans le nucléaire.

« L’opportunité de travailler en alternance au Centre d’excellence robotique de Framatome sous la direction de Nicolas Charnay a renforcé mon intérêt croissant pour un secteur qui tient compte des enjeux environnementaux », déclare-t-elle.

Lyon, la ville qui lui sourit

Loin de Meknès, la jeune femme raconte le plaisir pris à dévaler les pentes enneigées et à patiner sur la glace depuis qu’elle a posé ses valises en région Rhône-Alpes.

Diplômée ingénieure, son voeu s’est exhaussé : depuis septembre 2023, elle fait partie de la Business Unit (BU) Instrumentation et Contrôle-Commande (I&C) de Framatome au sein de l’équipe franco-allemande des systèmes dits « autonomes ». À Lyon, elle contribue à concevoir et à fabriquer des solutions innovantes adaptées aux attentes de la filière.

De bras robotisés pour la production aux robots dynamiques pour le démantèlement (tels Amorac), les avancées redéfinissent les normes de sécurité et d’efficacité pour les salariés, notamment dans les environnements à haut risque.

Briser les stéréotypes

« Nous étions seulement trois filles sur 70 salariés pendant mon alternance ! » : même si elle constate et déplore le manque de représentation féminine dans les métiers techniques en général, la jeune femme reconnaît sa chance. Fière de dire qu’en robotique, les femmes s’affirment. Pour preuve, dans sa nouvelle unité, la parité hommes-femmes est belle et bien respectée.


À propos de Framatome, la BU I&C en bref

• 20 sites dans 10 pays
• Près de 2 000 collaborateurs : automaticiens, électriciens, informaticiens, roboticiens, etc.

Plus de 300 systèmes d’instrumentation et de contrôle-commande nucléaire de pointe sur des réacteurs de tous types dans le monde.

• Instrumentation nucléaire aux simulateurs.
• Conception d’interface homme/machine à l’ingénierie des facteurs humains.
• Expertise internationale en ingénierie du contrôle-commande.
• Services de maintien en condition opérationnelle.

Par Sylvie Delaplace, Sfen

Photo © Framatome I Soukaina El Aouta – Revue Générale Nucléaire #1 | Printemps 2024