En route vers la COP22 avec Nuclear for Climate
Présente en décembre dernier pour la Conférence de Paris sur le climat – la COP21 – l’initiative Nuclear for Climate fera entendre sa voix au prochain sommet climatique à Marrakech au Maroc du 7 au 18 novembre prochain.
Lancée en 2014 par la SFEN, l’American Nuclear Society, et l’European Nuclear Society, l’initiative Nuclear for Climate fédère aujourd’hui plus 150 associations scientifiques dans le monde. Plus que jamais, les centaines de milliers de professionnels du nucléaire – de la recherche à la production d’électricité ou la médecine – souhaitent s’engager pour lutter efficacement contre le changement climatique. À la COP22, il faudra aussi compter sur eux.
100 % bas carbone
À la COP21, les 195 États ont exprimé collectivement leur volonté de contenir le réchauffement entre 1,5 et 2 degrés d’ici 2050. Alors que les énergies fossiles fournissent 70 % de l’électricité mondiale et que les besoins énergétiques de l’humanité s’accroissent, les membres de Nuclear for Climate sont convaincus qu’il y a de la place pour toutes les technologies bas carbone.
Pour la COP22, Nuclear for Climate souhaite promouvoir un système énergétique alimenté exclusivement par des énergies bas carbone. À la différence des scénarios « 100 % renouvelables » qui trient les énergies, les membres de l’initiative sont convaincus que l’urgence climatique et les défis qu’elle implique obligent la société à mobiliser l’ensemble des technologies bas carbone connues. Surtout celles qui, comme le nucléaire, ont fait leurs preuves. Selon l’AIE[1], l’atome a permis depuis 1971, à l’échelle mondiale, d’éviter l’équivalent de deux ans d’émissions de CO2. À ce jour, avec l’hydroélectricité, c’est l’énergie qui a le plus contribué à lutter contre les émissions de CO2 !
COP sur l’eau
Le prochain sommet climatique accordera une place centrale à l’eau. Quand selon l’UNICEF, 750 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable, la COP22 proposera des solutions pour répondre aux questions : comment améliorer et faciliter l’accès et la distribution de l’eau au plus grand nombre ? Quelles technologies utiliser ? Comment dessaler l’eau de mer pour la rendre potable ?…
Connus pour leur capacité à produire de l’électricité, les réacteurs nucléaires peuvent aussi être des outils efficaces pour le dessalement de l’eau de mer. Le dessalement permet de convertir en eau douce une quantité pratiquement illimitée d’eau de mer. Les différentes méthodes, par distillation ou osmose inversée, nécessitent de grandes quantités de chaleur. Aussi compétitives que les centrales thermiques utilisées à cet effet, les centrales nucléaires n’émettent pas de gaz à effet de serre. La COP22 sera l’occasion pour Nuclear for Climate de rappeler les avantages du nucléaire. Les membres de l’initiative rappelleront aussi ce qui est fait dans les centrales nucléaires pour préserver l’eau, en matière de prélèvement et de rejets d’effluents.
Le porte-parole du nucléaire
Habituellement grande absente des conférences environnementales, l’énergie nucléaire, grâce à Nuclear for Climate, a trouvé sa place dans le débat sur le changement climatique. À Marrakech, ses membres rencontreront les délégations étrangères et créeront un dialogue constructif entre les acteurs des solutions bas carbone : éolien, hydraulique, biomasse, CSC2, solaire…
World Energy Outlook, AIE (2014) http://bit.ly/1u0ZiRS. 2. Capture et stockage du carbone.