Planification de la fermeture des centrales nucléaires : théories et cas pratiques
Romain Bizet et François Lévêque ont publié dans les colonnes de la revue de l’énergie une analyse qui vise à éclaircir les tenants et les aboutissants des récentes décisions belge, allemande et française concernant l’évolution de leur parc nucléaire.
Ces dernières années, et plus particulièrement depuis l’accident de Fukushima Daiichi, la puissance publique est intervenue dans la décision de fermer des centrales nucléaires, notamment en Allemagne et en Belgique, prenant le pas sur les opérateurs et les instances indépendantes de sûreté. Par ailleurs, l’âge du parc nucléaire mondial augmente : 60 % des 434 réacteurs en fonctionnement ont maintenant plus de vingt-cinq ans. La question du vieillissement a ainsi figuré au cœur des débats sur la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte en France. Le rôle de l’État dans la gestion de la fin d’exploitation du parc nucléaire se trouve posé. Quels sont les arguments qui peuvent justifier l’intervention publique en matière de pilotage de l’évolution du mix électrique et du calendrier de fermeture anticipée des centrales ? Si elle est justifiée, la décision de fermer prématurément une centrale n’en est pas moins coûteuse, pour l’exploitant comme pour la société. Comment choisir les modalités de l’intervention qui minimiseront ce coût ? Autant de questions abordées par les deux auteurs.
Revue de l’énergie – N° 623, 40 euros