Le parcours engagé de Cécile Bardin pour la prévention et la biodiversité
Cécile Bardin a derrière elle une carrière de plus de vingt ans dans le nucléaire, conjuguée à un fort engagement personnel pour la protection environnementale et la biodiversité.
Cécile a démarré sa carrière à la centrale nucléaire de Chooz (Ardennes) en 1988, alors en construction. Ingénieure en sûreté et radioprotection, elle y reste huit ans.
« À cette époque, j’étais le premier jeune cadre embauché sur ce site, la première femme cadre aussi de toute la région Nord-Est à EDF production thermique ! »
Cécile rejoint ensuite les services centraux d’EDF à la production nucléaire. Son expérience acquise sur le terrain la sert pour analyser les facteurs humains dans le cadre « d’événements significatifs ». « Dans toute analyse d’un événement survenu sur l’un de nos sites, nous constatons que les causes profondes sont à la fois techniques, humaines, et organisationnelles. Maintenir les niveaux de compétences et de vigilance est aussi important que le process ou la sûreté. »
En 2000, Cécile refait ses valises pour la centrale nucléaire de Cattenom, en tant que chef de service formation sur les simulateurs pleine échelle, des outils d’entraînement indispensables, avant de piloter une salle commande. Après un congé maternité en 2007, Cécile apporte son soutien à son époux dans la création d’une ferme « pédagogique » en pleine montagne près de Gérardmer (Vosges). Elle tisse alors des relations étroites avec le Parc naturel régional des Vosges et d’autres parties prenantes locales pour contribuer à asseoir l’entreprise axée biodiversité. Efforts récompensés, puisque l’entreprise obtint un éco-trophée de l’environnement et de la sauvegarde de races menacées, comme la vache vosgienne ou la chèvre de Lorraine. Un travail de plusieurs années avec l’ENSAIA de Nancy a permis de sauver de l’extinction et faire reconnaître cette dernière comme race officielle française.
L’entreprise remporte également un prix biodiversité. « Cette période était aussi en cohérence avec mes valeurs, la protection environnementale et le développement durable. Nous privilégions l’économie locale, avec l’objectif de réduire notre empreinte carbone. Selon moi, le marché du bio n’est pas encore complètement abouti. Un produit peut être bio alors qu’il a parcouru des centaines, voire des milliers de kilomètres. » Cet engagement a été confirmé par une forte implication dans l’agence de développement du Conseil général et diverses associations du massif.
En 2012, elle rejoint Dampierre. Six ans plus tard, la voici à Paluel, en tant que chef de mission prévention des risques et environnement. Un poste sur-mesure pour Cécile, puisqu’elle a la possibilité de s’impliquer dans la préservation des espaces Natura 2000 situés sur le site. « Outre la production d’électricité, notre site a aussi la vocation de protéger l’homme et l’environnement, de préserver la biodiversité d’une zone d’intérêt écologique majeur. Cela passe par une implication des professionnels du site, et des projets communs à construire avec les acteurs du territoire », termine Cécile, enthousiaste.
1996 Services centraux d’EDF à la production nucléaire
2000 Chef de service formation à la centrale de Cattenom
2011 Prix biodiversité du concours des Prairies fleuries
2012 Chef de service délégué Prévention des Risques à la centrale nucléaire de Dampierre
2014 Chef de service Logistique Combustible Transport à la centrale nucléaire de Dampierre
2018 Chef de mission Prévention des Risques et Environnement à la centrale nucléaire de Paluel
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