Olivier Bard, un homme de mission pour la filière nucléaire
Nommé le 2 novembre 2022, Olivier Bard arrive au Gifen avec 25 ans d’expérience au sein de la filière française, prêt à accompagner la relance du programme de construction de nouveaux réacteurs en France.
À 50 ans, le nouveau délégué général du Gifen ne manque ni d’expérience, ni de détermination pour s’engager en faveur de la filière nucléaire.
Une passion née en 1995 lorsque l’ingénieur, diplômé de l’École Centrale Paris, effectue son service national au Japon auprès du conseiller nucléaire de l’ambassade de France. Détaché par le CEA, « cette première étape a beaucoup compté, d’autant qu’elle a été marquée dès mon arrivée par un incident très médiatisé sur le réacteur prototype de Monju1 », se remémore-t-il.
Les aventures d’un ingénieur en Chine
En 1997, le centralien plonge dans l’ingénierie nucléaire chez EDF avec le premier contrôle-commande totalement numérique pour la mise en service des réacteurs du palier N4. Dans les années 2000, il accompagne l’émergence de la Chine avec le passage à la conduite informatisée sur la centrale de Ling Ao, tête de série du palier chinois CPR1000. Dix ans plus tard, Olivier Bard y fait son retour comme directeur général adjoint de la Taishan Nuclear Power JV Company pour la construction des deux EPR. Il met en avant l’importance d’avoir pu, comme le reste de l’industrie française, aller développer ses compétences sur des projets « là où ils étaient », de se connecter à des partenaires porteurs de la plus grande dynamique du moment.
Montée en compétences
De retour en France, il occupe diverses fonctions au sein du Groupe EDF, comme chef service à la centrale de Paluel, puis directeur de cabinet du directeur exécutif en charge de la production et de l’ingénierie. Dans le même temps, il décroche un Executive MBA de l’INSEAD (European Institute of Business Administration).
Son expérience opérationnelle et internationale a nourri l’offre de la filière française qu’il a dirigée de 2015 à 2017 en vue d’un partenariat avec l’Afrique du Sud pour une relance de son programme nucléaire. Son implication à la tête de l’élaboration du programme Nouveau Nucléaire France jusqu’en 2022 découle naturellement de ce riche parcours.
Le Gifen, une feuille de route engagée
Un parcours finalement représentatif de ce qu’aura vécu la filière nucléaire depuis la fin de la construction du parc français il y a 25 ans. Et qui a permis de préparer la relance de la filière en France dont le discours de Belfort du président de la République a donné la perspective début 2022. Comme Olivier Bard l’explique, « le Gifen est un instrument de la mobilisation générale pour mettre en oeuvre cette perspective. Il fait désormais référence au sein des industriels de la filière ». Et ajoute, « dans ma carrière, j’ai toujours raisonné filière ».
Impliqué très tôt à la Société française d’énergie nucléaire (Sfen), il se souvient avec autant d’affection que de reconnaissance de la collaboration entre le jeune secrétaire général du groupe régional des Hauts de Seine qu’il était et son expérimentée présidente Christiane Chéron.
Le golf, entre récréation et concentration
Grand adepte de golf, Olivier Bard en loue les vertus en termes d’évasion, mais aussi de concentration et d’abnégation. Il attend déjà le prochain Challenge du golf nucléaire qui réunit annuellement les amateurs de la filière.
À propos du Gifen
Création en 2018 I> Le Gifen est le Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire.
Chiffres de 2022 I> Le syndicat regroupe plus de 400 adhérents, exploitants, grandes entreprises, ETI, PME et TPE, ainsi que des organismes partenaires, soit l’essentiel de l’écosystème de la filière et de ses 220 000 emplois en France.
1. Fuite de sodium du circuit secondaire.