NIASA : l’association sud-africaine de l’industrie nucleaire
L’Afrique du Sud a besoin de l’énergie nucléaire.
Le 1er décembre à Cape Town, alors que la COP21 (voir page 70) s’ouvrait à Paris, la SFEN représentée par Valérie Faudon, sa déléguée générale, et son homologue sud-africaine la Nuclear Industry Association of South Africa (NIASA) représentée par Rob Adams, son Président ont signé un accord de coopération.
Cet accord s’inscrit dans le cadre de la déjà ancienne coopération nucléaire franco-sud-africaine. En effet, la France et la République d’Afrique du Sud collaborent depuis longtemps : la centrale nucléaire de Koeberg (2 réacteurs de 900 MWe, à 30 km au nord de Cape Town), la seule du continent africain, a été construite entre 1976 et 1984 par un consortium réunissant notamment AREVA (ex-Framatome), Spie-Batignolles et Alstom.
L’accord signé par la SFEN et la NIASA a pour objectif le progrès des sciences et techniques dans le secteur de l’énergie nucléaire et permettra de favoriser le partage des connaissances entre experts des deux pays. L’accord doit également contribuer au soutien du développement de l’énergie nucléaire en Afrique du Sud, afin que le pays se dote des meilleurs outils pour lutter contre le changement climatique.
Au moment où la COP21 s’ouvrait, la SFEN et la NIASA ont tenu à rappeler dans une déclaration commune s’inscrivant dans la démarche « Nuclear for Climate » que, « l’énergie nucléaire – énergie bas carbone, efficace, compétitive et disponible en permanence – est une partie de la solution pour relever le défi du changement climatique ».
Promouvoir les meilleurs standards technologiques
L’Association de l’industrie nu-cléaire de l’Afrique du Sud est un organisme voué à la promotion des normes les plus élevées dans le développement et l’application de la technologie nucléaire en Afrique du Sud. NIASA regroupe des organisations, des groupes et des personnes physiques du secteur nucléaire et de toutes les entités impliquées dans le développement et l’exploitation de la technologie nucléaire. NIASA compte ainsi parmi ses membres des équipes de spécialistes dans les domaines de la médecine nucléaire, la surveillance de l’environnement, des universitaires et organismes de recherche.
Outre ESKOM, exploitant de la centrale de Koeberg qui produit 5 % de l’électricité nationale, le pays compte également à Prétoria un important centre de recherche nucléaire, la NECSA, créée en 1948 pour réguler la prospection d’uranium. NECSA exploite le réacteur de recherche SAFARI-1 (2 MWe) mis en service en 1965 et gère le centre national des déchets radioactifs de Vaalputs dans l’ouest du pays. L’industrie nucléaire sud-africaine emploie ainsi près de 4 000 personnes.
Créée en 2007, la NIASA a, entre autres missions, la représentation et l’accompagnement des acteurs de l’industrie nucléaire sud–africaine, le développement de la formation et la création d’emplois locaux. L’association organise pour ses membres de nombreux événements comme le forum POWER GEN Africain, des conférences, des formations ou encore des voyages techniques… Ainsi, la NIASA a organisé le 27 novembre une table ronde à Johannesburg qui a estimé que le pays perdrait 69 milliards de dollars et 5 millions d’emplois d’ici 2030 s’il ne développait pas l’énergie nucléaire.
Pour en savoir plus :
www.niasa.co.za