Le Parlement valide la nomination de Luc Rémont à la tête EDF - Sfen

Le Parlement valide la nomination de Luc Rémont à la tête EDF

Publié le 27 octobre 2022
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Mercredi 26 octobre, Luc Rémont, le successeur de Jean-Bernard Lévy à la tête d’EDF, était auditionné par les parlementaires. Il est revenu sur son parcours, sa vision et ses ambitions pour l’entreprise. Sa nomination a été validée par le Parlement. 

En septembre dernier, Luc Rémont, alors directeur des opérations internationales de Schneider Electric, a été choisi par le président de la République, pour remplacer Jean-Bernard Lévy à la présidence d’EDF. Ce pouvoir de nomination s’exerce après le vote des commissions permanentes compétentes du Sénat et de l’Assemblée nationale (commission économique). Ainsi, le mercredi 26 octobre, il a été auditionné par des parlementaires. Il a été approuvé avec 58 voix pour et 48 contre.

Lors de ce « grand Oral », Luc Rémont a tout d’abord présenté son parcours professionnel au sein du secteur bancaire et industriel. L’actuel responsable des opérations internationales de Schneider Electric a ensuite dépeint la situation énergétique, internationale et française. Lors de son audition, il a également salué le savoir-faire des salariés d’EDF ainsi que le travail des anciens qui ont permis à la France de bénéficier d’une énergie « compétitive et abondante ».

Investissements dans le nucléaire et les renouvelables

Toutefois, il constate que « dans ce contexte de crise énergétique, EDF traverse elle-même une crise sérieuse, d’ordre technique et industrielle, qui accentue la tension sur l’offre d’énergie ». Il assure vouloir porter une attention particulière à la situation financière de l’entreprise, afin de « ne pas devoir réduire les investissements et compromettre l’avenir ».

Une attention particulière alors que le dirigeant va devoir mettre en mouvement le programme de construction six EPR2 (s’il est validé à l’issue du débat public et parlementaire).  Il a souligné son engagement pour que les coûts et des délais de construction soient « les plus faibles possibles ». Devant la représentation nationale, il a également souligné son envie de se « consacrer au développement des SMR ». Il veut cependant également jouer « un rôle de premier plan dans les renouvelables ». Il vise également « le développement et l’adaptation des réseaux à une électricité plus décentralisée »

En ce qui concerne la situation du parc nucléaire actuelle, le futur président d’EDF assure qu’il mettra tout en œuvre pour tenir les engagements pris par le groupe. Dans une réponse écrite aux parlementaires publiée par l’AFP, il écrit : « Mon objectif est de tenir la demande exprimée par RTE d’une production nucléaire comprise entre 38 et 40 GW au 1er décembre » et « entre 45 et 50 GW au 1er janvier ». A plus long terme, son ambition est de « repasser au-dessus des 300 TWh en 2023 ».

Une volonté de stabiliser les prix de l’électricité 

Afin de donner à EDF un cadre stable, il souhaite une refonte du marché européen des tarifs de l’électricité. Luc Rémont a notamment critiqué la formation des prix à partir des prix du gaz et a appelé au développement des contrats longs termes. De plus, le futur patron d’EDF voit dans l’Arenh un dispositif qui a fait son temps. « Le mécanisme de l’Arenh est à bout de souffle. Il n’a pas permis de développer des investissements concurrents et il a affaibli ceux d’EDF », tranche-t-il. Il proposera dans les mois qui viennent plusieurs solutions au pouvoir public « afin de protéger les clients en matière de prix tout en donnant une perspective de long terme ». ■

Par la Sfen

Photographie : Parlement

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