Le nucléaire, un atout pour l’indépendance énergétique du pays selon les Français - Sfen

Le nucléaire, un atout pour l’indépendance énergétique du pays selon les Français

Publié le 3 novembre 2021

Dans la nouvelle étude BVA commandée par Orano, les Français font preuve d’une perception de plus en plus positive du nucléaire. C’est l’indépendance du pays qui arrive en tête des atouts cités pour cette énergie. A l’opposé, c’est toujours la production de déchets qui apparaît comme le premier handicap. Reste un travail pédagogique à faire sur les émissions de CO2 et l’utilité de l’électronucléaire dans la lutte contre le changement climatique.

Après une première édition en 2019, Orano a commandé à l’institut de sondage BVA une nouvelle étude sur le thème « Les Français et le nucléaire : connaissances et perceptions ». Réalisée auprès de 1 500 personnes en mai 2021, cette étude s’inscrit dans le contexte de la lente sortie de la crise de la Covid-19 et de préoccupation croissante sur le changement climatique. En premier lieu, on note une progression en faveur de l’énergie nucléaire. 50 % des sondés jugent qu’elle constitue un atout pour le pays, c’est +3 points en 2 ans. Mais surtout, seuls 15 % des Français voient dans le nucléaire un handicap (-19 points). Orano note une nette « érosion » de la base de Français opposée au nucléaire.

L’étude identifie que « l’indépendance énergétique de la France reste l’argument jugé le plus convaincant » par 53 % des sondés, suivi par « une électricité produite sans interruption » (39 %) et le « faible coût de l’électricité » (30 %). Les Français semblent également sensibles à « l’absence de rejet de CO2 » (28 %). Mais sur le sujet climatique, on note toutefois quelques imprécisions.  Pour 19 % des sondés, le nucléaire participe « beaucoup » aux émissions de gaz à effet de serre. Un taux élevé mais qui a reculé de 15 points en deux ans. Du côté des opposants, c’est la question de la production des déchets qui est le plus cités. 56 % des sondés (+3) évoquent cette question, suivie par le vieillissement des centrales (55 %, +10) et le risque d’accident (52 %).

Vers un mix nucléaire/renouvelables

Pour ce qui est de l’avenir, 64 % des sondés anticipent un mix nucléaire et renouvelables contre seulement 21 % pour un système électrique 100 % renouvelables. En 2019, les deux taux respectifs étaient de 54 % et 26 %. Surtout, le panel interrogé estime pour 33 % que la part du nucléaire va croître dans le monde à l’avenir et 31 % qu’il va rester stable. Soit un total de 64 %, en hausse de 3 points par rapport à 2019.

Pour Philippe Knoche, Directeur général d’Orano : « Les résultats de cette étude confirment l’amélioration de la perception du nucléaire par nos concitoyens, comme source d’approvisionnement continu en électricité bas carbone contribuant à la lutte contre le dérèglement climatique. Il nous faut poursuivre le travail de pédagogie mené par le groupe et l’ensemble de la filière, afin de faire connaître plus largement l’importance du rôle du nucléaire dans la transition énergétique ».

Ces derniers mois, l’ensemble des sondages portant sur le nucléaire témoigne d’une inflexion plus ou moins vive en faveur du nucléaire. Début 2021, Le Baromètre des Énergies, réalisé par l’institut CSA pour EDF, montrait que 43 % des Français sont favorables à la production d’électricité grâce au nucléaire. Les hésitants se situent à 26 % et les opposants à 30 %. Entre 2016 et 2021, les opposants ont reculé de neuf points quand les favorables en ont gagné six.

Ludovic Dupin (Sfen) – © EDF – CAPA PICTURES/ Stéphane Compoint