Au Japon, la baisse du nucléaire a augmenté les importations d’énergies fossiles et les émissions de CO2

En 2010, avant l’accident de Fukushima, le Japon produisait 34 % de son électricité à partir de sources bas-carbone, dont 27 % de son électricité à partir d’énergie nucléaire. L’arrêt du parc nucléaire après l’accident de Fukushima a entrainé une hausse de la consommation d’énergies fossiles et de facto une hausse des émissions de CO2 de l’Archipel. Le pays a dû se désengager des objectifs fixés par le protocole de Kyoto (1993).
En 2015, trois ans après l’arrêt provisoire des réacteurs nucléaires consécutif à l’accident, la part des énergies bas-carbone dans l’électricité était descendue sous les 10 %, les importations de charbon et de gaz avaient bondi, et les émissions de CO2 par habitant étaient passées de 9,1 tonnes par habitant en 2010 à 9,9 tonnes.
Alors que le Japon est aujourd’hui premier acheteur mondial de gaz naturel liquéfié (LNG), on estime qu’avec chaque réacteur qui redémarre, le pays économise l’importation de 1 million de tonnes de LNG par an, et évite les émissions associées.