Inde, démarrage du réacteur 3 de Kakrapar - Sfen

Inde, démarrage du réacteur 3 de Kakrapar

Publié le 28 juillet 2020 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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En Inde, l’unité 3 de la centrale nucléaire de Kakrapar, dans le district de Surat (État du Gujarat) a divergé le 22 juillet 2020. Il s’agit du premier réacteur à eau lourde sous pression (PHWR) de 700 MWe de conception nationale à atteindre le cap de la mise en service.

C’est en 2009 que le gouvernement indien a approuvé les projets de constructions des quatre premières des huit unités PHWR de 700 MWe prévues : les unités 3 et 4 de Kakrapar et les unités 7 et 8 de la centrale du Rajasthan, qui seront construites par Hindustan Construction Company Ltd. (HCC).

Les premiers bétons de Kakrapar 3 et 4 ont été respectivement coulés en novembre 2010 et mars 2011, après l’approbation de l’autorité de sûreté (AERB pour Atomic Energy Regulatory Board). Les deux autres réacteurs de l’installation, Kakrapar 1 et 2, sont des PHWR de 202 MW mises en service dans les années 1990.

L’AERB a approuvé Rajasthan 7 et 8 en août 2010, et les travaux du site ont commencé. Le premier béton a été coulé en juillet 2011.

L’Inde prévoit de mettre en service 21 nouveaux réacteurs nucléaires – dont 10 PHWR de conception nationale – d’une capacité de production combinée de 15 700 MWe d’ici 2031, a annoncé le ministère de l’Énergie atomique en janvier 2019.

La filière CANDU

La construction de réacteurs nucléaires de technologie indienne est l’une des pierres angulaires du programme phare « Make in India » lancé en 2014 par le Premier ministre Narendra Modi, déjà déployé dans l’éolien et le solaire.

Développés au Canada dans les années 1950, ces réacteurs nucléaires fonctionnent avec de l’uranium naturel comme combustible et de l’eau lourde pressurisée comme fluide caloporteur. Exporté en Inde, au Pakistan mais aussi en Corée du Sud et en Roumanie, cette technologie a les avantages de pouvoir se passer d’une filière d’enrichissement de l’uranium et les réacteurs peuvent être rechargés de manière continue, c’est-à-dire sans arrêt du réacteur. Mais les CANDU affichent cependant un rendement électrique moins bon que les REP : 30 % pour les récents contre 34 % pour un REP de 1300 MWe et 36 % pour l’EPR[1].

En 2020, le mix électrique indien est composé à plus de 60 % de charbon, 27 % de renouvelables, 6 % de « oil & gaz » et 3 % de nucléaire[2].

 

[1] GRENECHE Dominique, Histoire et techniques des réacteurs nucléaires et de leurs combustibles, EDP SCIENCES, 2016.

[2] https://www.iea.org/data-and-statistics/charts/electricity-mix-in-india-january-june-2020


La rédaction (SFEN) – Crédit photo © NPCIL

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