Fusion nucléaire : Iter renouvelle le contrat avec Framatome
Iter Organization a renouvelé sa confiance envers Framatome et ses partenaires chinois avec un nouveau contrat majeur. Celui-ci se focalise sur l’assemblage des modules de la chambre à vide du tokamak.
En 2019, le consortium franco-chinois CNPE, avait signé le contrat TAC-1 pour l’assemblage et l’installation de divers modules du Tokamak. Les cinq membres [1] de ce même consortium se sont réunis à nouveau sur le site de Cadarache pour prolonger ce contrat jusqu’en 2027. À l’origine, le contrat TAC-1 était axé sur l’assemblage de plusieurs éléments clés du tokamak, tels que le cryostat et son bouclier thermique, les alimentations magnétiques, le solénoïde central, le champ poloïdal et les aimants de la bobine de correction, ainsi que les structures et instruments de refroidissement.
Framatome annonce que « ce consortium a désormais en charge un périmètre d’intervention qui va au-delà de l’assemblage du Tokamak avec le pré-assemblage, le transfert puis le positionnement, au millimètre près dans la fosse du réacteur, des composants constituant les neuf secteurs du tore sous vide, dont chacun pèse 1350 tonnes ». La fabrication de ces neuf secteurs du tore sous vide est partagée entre l’Europe et la Corée du Sud. Deux ont déjà été fabriqués, dont l’un est déjà livré par l’agence coréenne et l’autre et en attente de validation des tests de réception avant son expédition.
Photo : Assemblage d’un des modules du tokamak d’ITER, Crédit : ©Framatome
La réalisation de ces opérations, confiées au consortium, marquera une étape majeure dans l’avancée du projet Iter. Catherine Cornand, vice-présidente de Framatome, signataire du contrat, se réjouit de la confiance accordée une nouvelle fois à l’entreprise : « Ce contrat est une reconnaissance de la performance de nos équipes détachées sur le projet Iter. Nos missions sont étendues jusqu’en 2027 pour accompagner ce projet de fusion qui reste aujourd’hui l’un des défis technologiques les plus ambitieux au monde ».
Pour rappel, Iter est un projet installé en France, à proximité de Cadarache, qui implique plus de 35 pays. Il a pour vocation de montrer la faisabilité de la fusion nucléaire grâce à un tokamak, en tant que source d’énergie à grande échelle et sans carbone. Aucune électricité, pour un but commercial, ne sera produite à Iter. ■
Par François Terminet (Sfen)
Photo : Photos des membres du consortium le jour de la signature du contrat, Crédit : ©CNNC, ©Framatome, ©ITEROrganization
[1] China Nuclear Power Engineering ; China Nuclear Industry 23 Construction Company Ltd. ; Southwestern Institute of Physics ; Institute of Plasma Physics, Chinese Academy of Sciences ASIPP ; et Framatome