Les États-Unis investissent dans leur filière nucléaire
L’administration Obama apporte son soutien et des financements au développement de deux réacteurs. En construction depuis 2014 sur le site de la centrale de Vogtle (Géorgie), ils alimenteront 1,5 million de foyers en électricité et permettront d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 10 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Ces deux réacteurs AP1000 seront les premiers à être construits aux États-Unis depuis plus de 30 ans. Le prêt de 1,8 milliard de dollars aux opérateurs (Municipal Electric Authority de Georgie) vient s’ajouter aux 6,5 milliards déjà alloués aux deux autres partenaires, Georgia Power Company et Oglethorpe Power Corporation. Pour le Département américain de l’Énergie (DOE), ce soutien financier répond à plusieurs objectifs : l’introduction de technologies modernes novatrices et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur de l’énergie. En effet, Westinghouse utilise des technologies de construction modulaires pour optimiser la durée du chantier en menant plusieurs opérations en même temps. Le chantier est déjà bien engagé. Vogtle 3 et 4 devraient être raccordés au réseau entre 2019 et 2020. Ces réacteurs de 3e génération vont compléter les deux autres REP (1 169 MWe chacun) exploités à Vogtle depuis la fin des années 1980.
Le soutien du DOE est un signal fort du retour du nucléaire aux États-Unis et en particulier de la montée en puissance de la technologie de Westinghouse. Ces deux AP1000 complètent une première série de huit déjà en construction, notamment en Chine (Sanmen et Haiyang) et aux États-Unis (VC Summer en Caroline du Sud).