L’énergie nucléaire, une technologie clef au service de l’exploration spatiale

Le 15 juillet 2019, l’administrateur de la Nasa, Jim Bridenstine, a déclaré que le retour d’astronautes américains sur la Lune était prévu pour 2024 et que cette mission permettait de préparer l’envoi d’autres spécialistes sur Mars dès les années 2030.
Pour explorer la planète Mars, la NASA développe des technologies nucléaires comme le générateur thermoélectrique à radioisotope multi-mission (MMRTG) dont est équipé Curiosity. Le générateur est alimenté par 4,8 kilos de dioxyde de plutonium 238. Le petit robot ou « rover » explore la planète rouge depuis maintenant 7 ans. La génération précédente était équipée de panneaux solaires qui présentaient plusieurs inconvénients. L’exploration était impossible en hiver à cause du manque d’énergie, et la poussière recouvrait peu à peu les panneaux solaires qui perdaient en efficacité. Le rover « Mars 2020 » actuellement en construction sera lui aussi équipé d’un générateur thermoélectrique à radioisotope.
La NASA développe également un réacteur nucléaire destiné à l’établissement de colonies extraterrestres. Dans le cadre du « Game Changing Development Program », qui soutient les innovations en mesure de « révolutionner les futures missions spatiales » et de « répondre aux besoins impératifs nationaux », la NASA développe le Kilopower Reactor Using Stirling Technology (KRUSTY). Le réacteur, chargé avec de l’uranium 235, pourrait chauffer les habitations, recharger les « rovers » et transformer des ressources, par exemple la glace en oxygène et en eau. Son fonctionnement est un peu différent des réacteurs que l’on connaît puisqu’il transforme la chaleur en électricité au moyen de moteurs de Stirling plutôt qu’en faisant tourner des turbines à vapeur.