En dépit d’investissements massifs, l’Allemagne échoue à atteindre ses objectifs climatiques

L’Allemagne est de loin le pays le plus grand émetteur d’émissions de gaz à effet de serre d’Europe, avec 23 % [1] des émissions totales en 2017.
En 2011, à la suite de l’accident de Fukushima, les autorités allemandes ont immédiatement ordonné l’arrêt de 7 tranches nucléaires, pourtant jugées sûres par leur autorité de sûreté. Ils ont alors annoncé leur politique de transition énergétique ou Energiewende. Celle-ci prévoyait une sortie du nucléaire en 2022, en la décarbonation presque totale de l’économie en 2050 grâce au développement généralisé des énergies renouvelables et à la baisse de la consommation.
En 2017, si le pays a atteint 33 % d’énergies renouvelables dans la production électrique, la part représentée par le charbon et le lignite est restée stable depuis 2011 aux alentours de 40%.. Ainsi, malgré les 25 milliards d’euros investis par an [2], les émissions de de CO2 au kWh en 2017 étaient encore de 489g [3] de CO2 par kWh. L’Allemagne demeure le pays le plus émetteur d’Europe.
En conséquence, l’Allemagne a annoncé en 2018 qu’elle n’atteindrait pas la cible nationale de 40 % de réduction des émissions de CO2 d’ici 2020 par rapport à 1990 – tout au plus parviendra-t-elle à une baisse de 30 à 35 %. Son gouvernement a aussi demandé, pendant l’été 2018, à la Commission européenne de renoncer à l’idée de fixer des objectifs plus ambitieux à l’horizon 2030 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union.
Eurostats
France Stratégie
Agence Fédérale de l’Environnement (UBA)