COP28 : 70 jeunes réunis pour parler du nucléaire avec les délégués

Jadwiga Najder, responsable des sciences et de la sensibilisation à l’European Nuclear Society et membre de Nuclear for Climate est présente à la COP28. Elle raconte son ressenti sur cet évènement et la place qu’y tient le nucléaire.
Cette COP28 est particulière avec une visibilité bien plus importante du nucléaire. D’où provient cette différence ?
En ce qui concerne les négociations, notamment dans le domaine des politiques climatiques, plusieurs évolutions significatives sont en cours. Le point central de cette COP est le « global stocktake », visant à évaluer les progrès des pays dans divers domaines d’activité, y compris la réduction des émissions, et à déterminer leur alignement sur les objectifs fixés. Les discussions sur le financement des « loss and damage » ont également abouti à des contributions financières substantielles dans le budget commun, destinées à l’adaptation au changement climatique.
En ce qui concerne le nucléaire, cette COP se démarque en raison de l’engagement de 22 pays à intensifier leurs efforts pour développer cette source d’énergie, visant à tripler sa capacité d’ici 2050. Il s’agit d’une déclaration officielle des pays participants, soutenue par l’industrie qui s’est également mobilisée pour concrétiser cette promesse. Cette édition de la COP marque ainsi la reconnaissance officielle du nucléaire en tant que source d’énergie à soutenir et à développer.
Concernant Nuclear for Climate, comment s’organise cette initiative cette année ?
Nuclear for Climate est une initiative mondiale dirigée par des jeunes et fortement soutenue par des organisations telles que l’European Nuclear Society. Nous avons rassemblé environ 70 jeunes représentant tous les continents. L’initiative se concentre sur des conversations personnelles avec des délégués autour du nucléaire, mettant en avant son importance dans le façonnement de l’avenir de notre planète. Nous utilisons divers outils de communication créatifs. En particulier, nous avons implémenté une fresque sur l’un des murs de notre pavillon. Il a été peint par une artiste et ingénieur nucléaire, Julietta Romero, qui travaille pour Wano à Paris (voir vidéo ci-dessous, ndr). Nous utilisons aussi le jeu de société « Mégawatt », qui montre les différentes sources d’énergie. Nous proposons aussi de prendre des photos instantanées avec nos slogans. Tout cela n’est pas directement lié à la science, mais cela permet d’ouvrir les esprits et de susciter des conversations informées sur le rôle du nucléaire dans le contexte climatique. Notre objectif est que les personnes se demandent : « Est-ce que j’en sais suffisamment pour me positionner par rapport à l’énergie nucléaire et son rôle pour le climat ? ».
Création de la fresque par Julietta Romero
Le directeur de l’IAEA, Rafael Mariano Grossi, participe à la fresque de Nuclear for Climate
Merci @rafaelmgrossi DG @iaeaorg pour votre participation! #TogetherIsBetter #COP28 @Nuclear4Climate pic.twitter.com/u0P0nGYCbM
— Valerie Faudon (@ValerieFaudon) December 3, 2023
Comment travaillez-vous avec les délégués des pays participants ?
Nous agissons avec eux à travers les « Side events ». Ces événements sont organisés par les Nations unies (UNFCC), mais les sujets et les intervenants sont les nôtres. Ainsi, nous avons mis nos forces en commun avec l’European Nuclear Society, l’American Nuclear Society et Sauvons le Climat. Ensemble, nous abordons des thèmes tels que les matières et minéraux stratégiques pour la transition énergétique, ainsi que l’utilisation de la nature. Les interventions, comprenant un doctorant de Cambridge et quatre panélistes spécialisés dans la durabilité et l’utilisation des matières, apporteront des perspectives globales et de nouvelles connaissances.
Comment décririez-vous l’ambiance générale à la COP cette année ?
Nous nous concentrons sur des actions concrètes et sur la manière de répondre aux promesses et aux besoins de la planète. L’ambiance autour de nous est mobilisatrice, débordante d’énergie. La jeunesse se fait remarquer par sa créativité, ses chants, ses danses et son enthousiasme. L’atmosphère est chaleureuse, marquée par la joie de collaborer, notamment entre des individus qui se rencontrent pour la première fois à la COP. ■
COP28 : 70 jeunes réunis pour parler du nucléaire avec les délégués

Jadwiga Najder, responsable des sciences et de la sensibilisation à l’European Nuclear Society et membre de Nuclear for Climate est présente à la COP28. Elle raconte son ressenti sur cet évènement et la place qu’y tient le nucléaire.
Cette COP28 est particulière avec une visibilité bien plus importante du nucléaire. D’où provient cette différence ?
En ce qui concerne les négociations, notamment dans le domaine des politiques climatiques, plusieurs évolutions significatives sont en cours. Le point central de cette COP est le « global stocktake », visant à évaluer les progrès des pays dans divers domaines d’activité, y compris la réduction des émissions, et à déterminer leur alignement sur les objectifs fixés. Les discussions sur le financement des « loss and damage » ont également abouti à des contributions financières substantielles dans le budget commun, destinées à l’adaptation au changement climatique.
En ce qui concerne le nucléaire, cette COP se démarque en raison de l’engagement de 22 pays à intensifier leurs efforts pour développer cette source d’énergie, visant à tripler sa capacité d’ici 2050. Il s’agit d’une déclaration officielle des pays participants, soutenue par l’industrie qui s’est également mobilisée pour concrétiser cette promesse. Cette édition de la COP marque ainsi la reconnaissance officielle du nucléaire en tant que source d’énergie à soutenir et à développer.
Concernant Nuclear for Climate, comment s’organise cette initiative cette année ?
Nuclear for Climate est une initiative mondiale dirigée par des jeunes et fortement soutenue par des organisations telles que l’European Nuclear Society. Nous avons rassemblé environ 70 jeunes représentant tous les continents. L’initiative se concentre sur des conversations personnelles avec des délégués autour du nucléaire, mettant en avant son importance dans le façonnement de l’avenir de notre planète. Nous utilisons divers outils de communication créatifs. En particulier, nous avons implémenté une fresque sur l’un des murs de notre pavillon. Il a été peint par une artiste et ingénieur nucléaire, Julietta Romero, qui travaille pour Wano à Paris (voir vidéo ci-dessous, ndr). Nous utilisons aussi le jeu de société « Mégawatt », qui montre les différentes sources d’énergie. Nous proposons aussi de prendre des photos instantanées avec nos slogans. Tout cela n’est pas directement lié à la science, mais cela permet d’ouvrir les esprits et de susciter des conversations informées sur le rôle du nucléaire dans le contexte climatique. Notre objectif est que les personnes se demandent : « Est-ce que j’en sais suffisamment pour me positionner par rapport à l’énergie nucléaire et son rôle pour le climat ? ».
Création de la fresque par Julietta Romero
Le directeur de l’IAEA, Rafael Mariano Grossi, participe à la fresque de Nuclear for Climate
Merci @rafaelmgrossi DG @iaeaorg pour votre participation! #TogetherIsBetter #COP28 @Nuclear4Climate pic.twitter.com/u0P0nGYCbM
— Valerie Faudon (@ValerieFaudon) December 3, 2023
Comment travaillez-vous avec les délégués des pays participants ?
Nous agissons avec eux à travers les « Side events ». Ces événements sont organisés par les Nations unies (UNFCC), mais les sujets et les intervenants sont les nôtres. Ainsi, nous avons mis nos forces en commun avec l’European Nuclear Society, l’American Nuclear Society et Sauvons le Climat. Ensemble, nous abordons des thèmes tels que les matières et minéraux stratégiques pour la transition énergétique, ainsi que l’utilisation de la nature. Les interventions, comprenant un doctorant de Cambridge et quatre panélistes spécialisés dans la durabilité et l’utilisation des matières, apporteront des perspectives globales et de nouvelles connaissances.
Comment décririez-vous l’ambiance générale à la COP cette année ?
Nous nous concentrons sur des actions concrètes et sur la manière de répondre aux promesses et aux besoins de la planète. L’ambiance autour de nous est mobilisatrice, débordante d’énergie. La jeunesse se fait remarquer par sa créativité, ses chants, ses danses et son enthousiasme. L’atmosphère est chaleureuse, marquée par la joie de collaborer, notamment entre des individus qui se rencontrent pour la première fois à la COP. ■