Climat : l’énergie nucléaire fait partie de la solution - Sfen

Climat : l’énergie nucléaire fait partie de la solution

Publié le 16 mars 2015 - Mis à jour le 28 septembre 2021
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jean-marie-taddei

Deux organisations faisant autorité ont publié il y a quelques jours leur rapport provisoire sur le climat et les émissions de gaz à effet de serre.

Le baromètre annuel de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) fait état d’un optimisme prudent à l’égard des efforts fournis ces dernières années pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au sein de l’UE. Cependant, le rapport fait remarquer que « malheureusement, ces efforts se révèlent insuffisants pour atteindre la réduction essentielle de 80 à 95 % à l’horizon 2050, en dépit des investissements massifs dans les énergies renouvelables.».  L’Agence internationale de l’énergie (AIE) concluait la veille dans son atlas des énergies que les émissions de CO2 sont en constante progression et ont augmenté de 51 % depuis 1990 en raison de la combustion des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole). Cela, malgré une volonté politique collective visant à réduire les gaz à effet de serre, et malgré les projets centrés sur l’efficacité énergétique et les combustibles propres. Le rapport de l’AIE conclut également que les pays dont le mix énergétique comprend une grosse part de charbon et de pétrole sont responsables d’émissions importantes, alors même que les pays dont le mix énergétique comprend une grosse part d’énergies renouvelables et d’énergie nucléaire obtiennent de bons résultats en la matière.

Des faits et des chiffres

L’énergie nucléaire n’a pas toujours le vent en poupe. On peut néanmoins débattre de la problématique climat (ainsi que sur les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir), à l’appui de chiffres, de faits et d’arguments rationnels :

  • Les centrales nucléaires émettent, à peu de chose près, autant de CO2 au cours de leur durée de vie totale (ce qui inclut la construction, le démantèlement, le retraitement de l’uranium et le traitement des déchets) que les énergies renouvelables, soit 10 fois moins que les centrales au gaz et 20 fois moins que les centrales au charbon.
  • Le taux de mortalité par source d’énergie est bien différent de ce que l’on pourrait croire : 170000 (vie/millions de MWh) pour le charbon, 4000 pour le gaz et 90 pour l’énergie nucléaire.
  • La fermeture des centrales nucléaires en Belgique entraînerait un doublement des émissions de CO2.
  • L’énergie nucléaire reste l’un des secteurs les plus contrôlés et les plus sécurisés.

     

Publié par Matthias Meersschaert

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