L’avenir économique des pays émergents favorisé par le nucléaire
Cela ne fait aucun doute : les besoins mondiaux en électricité vont fortement augmenter dans les années qui viennent, dans les pays du Nord comme du Sud.
Dans ce contexte, le recours au nucléaire est un élément clé du nouveau mix énergétique mondial, encore à inventer, car il permet de modérer la demande en matières premières fossiles, à l’échelle du globe.
Très logiquement, les pays émergents ont des besoins en électricité croissants : pour développer leurs industries, leur urbanisation, améliorer les conditions de vie de leurs populations… Mais la plupart d’entre eux se voit donc contraints de produire leur électricité à partir de matières premières fossiles. Cette réalité apparaît de façon criante lorsque l’on regarde les chiffres mondiaux : 68 % de l’électricité est produite dans des centrales thermiques, fonctionnant au charbon pour plus de la moitié, au gaz pour environ 30 % d’entre elles. La demande mondiale sur ces matières est donc de plus en plus forte. Les Etats industrialisés qui ont fait le choix du nucléaire ne renforcent pas cette demande. Ils contribuent ainsi à la modération des prix des énergies fossiles et permettent aux pays en voie de développement de se fournir à des coûts acceptables, grâce à une meilleure disponibilité des ressources en matières premières.
Cette forme particulière de solidarité Nord-Sud répond à l’un des enjeux géopolitiques majeurs de notre siècle. Les tensions internationales voire les conflits armés pour s’assurer la maîtrise de sources d’énergie sont innombrables dans notre Histoire. Le nucléaire civil permet, à l’inverse, une diversification des ressources énergétiques et porte en germe un apaisement des relations internationales… En matière de production d’électricité, au moins !