Arrêter des centrales nucléaires aboutit à une stagnation, voire à une augmentation, des émissions de CO2
Ces dernières années, dans des pays comme les Etats-Unis, le Japon, ou l’Allemagne, les fermetures prématurées de centrales nucléaires ont entrainé une stagnation, voire même une augmentation des émissions de CO2.
Dans le premier cas, les politiques se sont révélées inefficaces car les investissements pour le développement des énergies renouvelables sont venus se substituer à baisse de la capacité nucléaire : ils n’ont donc pas permis de réduire d’autant la production à base d’énergies fossiles.
Ces résultats sont d’autant plus significatifs qu’ils viennent de pays riches, disposant d’un accès privilégié aux dernières technologies, engagés à la fois dans le développement ambitieux des énergies éoliennes et solaires, et dans les programmes d’efficacité énergétique. La grande majorité des Etats, particulièrement les pays du Sud n’ont pas la possibilité d’utiliser de tels efforts.
Les politiques basées exclusivement sur l’efficacité énergétique et le développement des énergies solaires et éoliennes, se sont heurtées à la nécessité d’équilibrer le système électrique à tout moment, pour assurer l’équilibre entre la demande et l’offre d’électricité sur le réseau. Le nucléaire est une énergie pilotable, avec un facteur de disponibilité supérieur à 80%, permettant de répondre quasiment à chaque instant (dès lors que l’on dispose de plusieurs réacteurs) à des besoins d’équilibrage offre-demande. Alors que les ressources hydro-électriques sont souvent limitées, et en l’absence de moyens de stockage de l’électricité à grande échelle, les seuls moyens de production pilotables qui peuvent se substituer au nucléaire sont les centrales à gaz ou au charbon.
Légende : la centrale de Diablo Canyon est la dernière centrale nucléaire en fonctionnement en Californie. Comme pour les autres réacteurs nucléaires fermés aux Etats-Unis, sa fermeture prévue en 2025 ne devrait pas être compensée entièrement par des énergies bas-carbone.