4/8 – Nucléaire et hydrogène, quelles productions possibles ?
Aujourd’hui en France, on produit environ un million de tonnes d’hydrogène par an. Cet hydrogène est utilisé dans l’industrie pétrolière (59 %), dans l’industrie chimique (26 %, correspondant à la production d’ammoniaque pour les engrais) et pour d’autres usages industriels (15 %).
Une production actuelle d’hydrogène génératrice de CO2
Actuellement, la production d’hydrogène se fait essentiellement pour 96 % par vapo-reformage de combustibles fossiles divers (reformage de gaz, gazéification de charbon, etc.). Elle s’effectue donc à base d’énergies fossiles et conduit à l’émission d’environ 8 à 13 tonnes de CO2 par tonne d’hydrogène produite.
On voit donc que, si l’on veut utiliser davantage l’hydrogène dans la perspective de la transition énergétique, il est absolument indispensable de produire cet hydrogène par d’autres méthodes ne générant pas ce production massive de CO2, qui irait à l’encontre du but recherché de la neutralité carbone à l’horizon 2050.
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Par Joël Guidez, expert international au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)/Direction de l’énergie nucléaire (DEN) – © Shutterstock/Bildagentur Zoonar GmbH – Photo : Située dans le nord-est de l’Allemagne, au Brandebourd, la Lusace est un bassin minier qui exploite historiquement la lignite. Ici, une vue d’une des mines à ciel ouvert qui alimente des centrales électriques dont celle de Schwarze Pumpe, considérée en 2019 comme un des plus gros pollueurs d’Europe. Dans ces conditions, produire de l’hydrogène à partir de cette électricité ne présente pas d’intérêt pour la neutralité carbone.