2. EPROOG, l’internationale des EPR

François Verdiel, directeur délégué du développement nucléaire international chez EDF et secrétaire permanent du comité stratégique de l’Eproog, lors de la Convention annuelle 2022 de la Sfen.
L’Eproog, pour EPR Owner-Operator Group, est le réseau international de propriétaires et d’exploitants de réacteurs EPR. Il permet aux divers acteurs d’échanger et de bénéficier du retour d’expérience des projets EPR à travers le monde.
Créé en 2015 par TNPJVC (Taishan, Chine), TVO (Olkiluoto, Finlande), EDF Energy (Hinkley Point C, Royaume-Uni) et EDF (Flamanville, France), EPR Owner-Operator Group (Eproog) permet de partager des informations sur toute la durée d’un projet EPR, de la décision d’investissement finale jusqu’à la fin d’exploitation. Pour rappel, la durée d’exploitation d’un EPR est estimée à au moins soixante ans. « C’est le partage de toute information qui nous permettra de faire face plus facilement aux aléas, d’anticiper de possibles difficultés et de trouver des solutions adaptées au contexte national », énumère François Verdiel, directeur délégué du développement nucléaire international chez EDF et secrétaire permanent du comité stratégique de l’Eproog.
« Plus on est nombreux à réfléchir, plus la solution est bonne », résume-t-il. C’est une force qui vient en complément d’autres structures – comme l’Association mondiale des exploitants nucléaires (WANO) – en étant spécifiquement centrée sur le produit EPR. « Le réseau n’a pas vocation à prendre des décisions, clarifie cependant François Verdiel : il donne des éléments d’analyse. De même, le réseau n’a pas pour vocation de communiquer des éléments techniques à la place des exploitants et des projets ». En effet, les décisions, y compris de communication, relèvent exclusivement des exploitants et des autorités de sûreté nationales.
Construction et exploitation : les deux obsessions de l’Eproog
Le réseau s’articule autour de deux grands thèmes de coopération : le projet de construction et l’exploitation. Le comité attaché aux projets de construction réunit les directeurs de projet. Comme son nom l’indique, l’idée est de gagner en efficacité et en rapidité grâce aux retours d’expérience des projets les plus avancés. Pour rappel, les deux premiers EPR à avoir débuté leur construction sont Olkiluoto 3 (2005) et Flamanville 3 (2007). Arrivent ensuite les EPR chinois avec Taishan 1 en 2009 et Taishan 2 en 2010. Enfin, les premiers bétons des EPR d’Hinkley Point C ont été coulés1 en 2018 et 2019. « La présidence de ce comité est assurée à tour de rôle pendant deux ans par les différents directeurs de projet », précise François Verdiel.
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