10/10 – Bienvenue dans la société du récit

Sans que l’on s’en aperçoive de façon évidente et sans toujours en tirer toutes les conséquences pour la communication, nous sommes passés de la société de l’information à la société du récit.
Le glissement de la société de l’information vers la société du récit a été favorisé par un phénomène qui n’a cessé de prendre de l’ampleur : la paranoïa de l’opinion. Un paranoïaque est quelqu’un qui vit dans la peur d’être instrumentalisé par les autres, et cherchant d’ailleurs souvent lui-même à instrumentaliser les autres. La paranoïa de l’opinion s’est généralisée. Elle est devenue hyper méfiante et hyper résistante, se demandant immédiatement quand on s’adresse à elle : que cherche-t-on à me vendre ? pourquoi me parle-t-on de ça ? Quelles sont les véritables intentions et que me cache-t-on ? Dans un tel contexte, on comprend mieux pourquoi l’information non seulement suscite de moins en moins d’intérêt (moins de 41 % des Français y portent un intérêt « assez faible » ou « très faible » selon le dernier baromètre La Croix sur la confiance dans les médias, son plus bas niveau historique depuis 33 ans) – et fonctionne aussi de moins en moins bien : seuls 40 % des Français jugent crédibles les informations diffusées à la télévision.
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