La Sfen est membre fondateur et un des principaux animateurs de l’European Nuclear Society (ENS), organisation qui réunit les 23 sociétés savantes européennes du nucléaire. Elle a des accords internationaux avec une vingtaine d’associations nucléaires dans le monde. Membre observateur de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), elle entretient également des contacts suivis avec les institutions de l’Union européenne et l’OCDE-NEA pour le développement des connaissances dans le domaine du nucléaire.
Liste des pays partenaires de la Sfen
Afrique du Sud
En 2015, à l’occasion de la COP 21, un accord a été signé entre la Sfen et la Nuclear Industry Association of South Africa (NIASA).
Cet accord s’inscrit dans le cadre de la déjà ancienne coopération nucléaire franco-sud-africaine. En effet, la France et la République d’Afrique du Sud collaborent depuis longtemps : la centrale nucléaire de Koeberg (2 réacteurs de 900 MWe, à 30 km au nord de Cape Town), la seule du continent africain, a été construite entre 1976 et 1984 par un consortium réunissant notamment AREVA, Spie-Batignolles et Alstom.
Australie
Depuis 2003, la SFEN travaille en collaboration avec la Société nucléaire australienne (Australian Nuclear Association – ANA)
L’Australie est un des plus importants producteurs d’uranium au monde. Le pays ne dispose pas encore de centrale nucléaire, mais exploite un réacteur nucléaire de recherche, OPAL (Open Pool Australian Light Water Reactor).
Accord renouvelé en 2010.
Canada
Depuis 1989, la Sfen et son homologue canadien, l’Association Nucléaire Canadienne (ANC) travaillent ensemble au développement des sciences et techniques du nucléaire.
Des 22 réacteurs construits au Canada, 17 fournissent de l’électricité. Pour le reste, le pays dispose de réacteurs de recherche lui permettant d’être l’un des plus importants fournisseurs d’isotopes médicaux du monde.
Accord renouvelé en 2013.
Chine
Depuis 1983, la Chinese Nuclear Society (CNS) et la Sfen ont développé un partenariat qui se traduit par l’invitation mutuelle d’experts, l’organisation de visites d’installations nucléaires et de conventions.
Créée en 1980, la CNS rassemble 9 500 membres individuels et 133 organisations (entreprises, instituts de recherche et universités).
Face aux pollutions que produisent les émissions de gaz carbonique, la Chine a décidé de diversifier son mix en développant l’énergie nucléaire. 17 réacteurs nucléaires sont déjà en exploitation et produisent 2 % de l’électricité chinoise, 30 sont en construction et 59 en projet. L’énergie nucléaire jouera un rôle important pour atteindre l’objectif du gouvernement de 15 % d’énergies bas-carbone en 2020.
Accord renouvelé en 2019.
Corée du Sud
La Sfen et la Korean Nuclear Society (KNS) travaillent ensemble depuis 1989. Forte de plus de 2 700 membres, la KNS mène d’importantes actions permettant de promouvoir l’énergie nucléaire.
Avec 23 réacteurs, l’énergie nucléaire fournit 30 % de l’électricité du pays. Face à la hausse de la demande, la Corée du Sud prévoit de poursuivre le développement du nucléaire pour augmenter son indépendance énergétique et bénéficier d’une électricité compétitive. La puissance du parc nucléaire devrait atteindre près de 43 GWe à l’horizon 2035.
Etats-Unis
La Sfen travaille en étroite collaboration avec son homologue américain, l’American Nuclear Society (ANS), en s’appuyant notamment sur la section française de l’ANS, la SFANS, et organise régulièrement en France, en accord et en concertation avec l’ANS, de grandes conférences internationales comme ICAPP et GLOBAL.
L’ANS a été créée en 1954 et compte plus de 10 000 membres représentant plus de 1 600 entreprises, universités et organismes d’Etat.
Les Etats-Unis disposent du plus grand parc nucléaire du monde avec 104 réacteurs. Volontaire dans la lutte contre le changement climatique, l’administration américaine investit dans la recherche nucléaire et s’intéresse au développement des réacteurs de petites puissances modulaires : les SMR (Small Modular Reactor).
Accord entre l’ANS et la Sfen signé en 2019.
Europe
La Sfen est membre fondatrice de l’European Nuclear Society. L’ENS rassemble 23 sociétés nucléaires européennes plus Israël et 60 entreprises du secteur.
Avec 131 réacteurs en exploitation, l’énergie nucléaire produit 30 % de l’électricité de l’Union européenne et la moitié de l’électricité bas-carbone de la zone.
Inde
La Sfen et son homologue indien, l’Indian Nuclear Society (INS) développent ensemble des projets depuis 2000.
Créée en 1988, l’INS rassemble plus de 5 500 membres et 80 entreprises de la filière nucléaire indienne.
Le programme nucléaire Indien a été engagé dès l’accès à l’indépendance du pays. L’Inde exploite 20 réacteurs nucléaires, mais l’atome fournit moins de 4 % des besoins en électricité. La plus grande démocratie du monde construit 7 nouveaux réacteurs et projette d’en construire 18 autres. L’Inde travaille activement au développement de réacteurs de 4e génération.
Accord renouvelé en 2007.
Israël
Avec l’European Nuclear Society, la SFEN a signé en 1985 des accords de partenariat avec l’Israël Nuclear Society.
Israël ne dispose pas de centrale nucléaire mais exploite depuis plusieurs années sur le site de Dimona un réacteur destiné à la recherche nucléaire.
Japon
Depuis 1996, la Sfen et l’Atomic Energy Society of Japan (AESJ) travaillent ensemble à la promotion de l’énergie nucléaire.
Créée en 1959, l’AESJ rassemble 7 000 professionnels de la filière nucléaire nippone.
Avec 54 réacteurs, le Japon dispose d’un parc nucléaire comparable à celui de la France. Avant l’accident de Fukushima et l’arrêt provisoire du nucléaire, l’ensemble des réacteurs assurait près de 30 % de l’électricité du pays.
Accord renouvelé en 2012.
Kazakhstan
La Sfen et la Nuclear Society of Kazakhstan (NSK) ont signé leurs premiers accords de partenariat en 2010.
Créée en 1993, la NSK travaille au développement d’une culture nucléaire, dans un pays qui ne dispose pas encore de centrale nucléaire.
Le Kazakhstan est le premier producteur d’uranium du monde avec 38 % de la production mondiale en 2013. La seule centrale en exploitation, mise en service en 1972, a fermé en 1999. Le gouvernement réfléchit à la construire de nouvelles centrales : plusieurs projets sont en discussion avec la Russie et le Japon.
Maroc
Depuis 2006, la Sfen a noué un partenariat avec le Groupement Marocain de la Technologie des Réacteurs (GMTR).
Créé en 1999, le GMTR regroupe les enseignants, les chercheurs et les titulaires de Master et Doctorat spécialisés en physique nucléaire. Le principal objectif du GMTR est de contribuer à la veille technologique en matière d’énergie nucléaire.
Le Maroc a mis en service son premier réacteur nucléaire de recherche en 2007 sur le centre d’étude nucléaire de la Maamora. Le pays devrait créer prochainement une agence de sureté nucléaire.
Accord renouvelé en 2011.
Mongolie
A l’occasion du World Nuclear Exhibition de 2014, la Sfen et son homologue, la Mongolian Nuclear Society (MNS), ont signé un accord de coopération dans le domaine nucléaire.
Dotée d’importantes ressources uranifères, la Mongolie souhaite développer l’énergie nucléaire à partir de 2021. Trois sites pourraient accueillir les premiers réacteurs: Ulaan Baatar la capitale, l’Ouest de la Mongolie et la province de Dornod.
Pologne
En 2013, la Sfen et son homologue, la Polskie Towarzystwo Nukleoniczne (PTN) ont signé un accord de coopération.
PGE, l’énergéticien polonais, a annoncé vouloir raccorder au réseau électrique environ 3 000 MWe d’origine nucléaire. Une première unité devrait entrer en service dès 2025.
Roumanie
Depuis 1996, la Sfen et l’Asociatia Romana „Energia Nucleara” (AREN) ont signé des accords de coopération dans le domaine nucléaire.
Créée en 1990, l’AREN comprend plus de 200 membres et institutions.
La Roumanie exploite depuis 1996 deux réacteurs nucléaires de type CANDU (conception canadienne) sur le site de Cernavoda. La centrale produit environ 20 % de l’électricité du pays. Il est prévu de construire deux nouveaux réacteurs sur le même site.
Accord renouvelé en 2007.
Royaume-Uni
La SFEN et le Nuclear Institute (NI) ont commencé leur collaboration en 1994 et travaillent activement ensemble.
Le NI a été créé en 2009, regroupant la British Nuclear Energy Society (BNES) et l’Institution of Nuclear Engineers (INE).
Avec 16 réacteurs, l’énergie nucléaire fournit déjà 18 % de l’électricité du pays. Pour diminuer ses émissions de gaz carbonique et garantir sa sécurité d’approvisionnement, le Royaume-Uni engage un programme nucléaire massif et projette de construire environ 16 GWe de capacité nucléaire, soit l’équivalent d’une dizaine de réacteurs.
Accord signé avec la Nuclear Industry Association (NIA) en 2016.
Russie
La Sfen et la Nuclear Society of Russia (NSR) ont noué un partenariat depuis 1996.
Crée en 1989, la NSR forme le carrefour des connaissances sur l’énergie nucléaire en Russie.
Disposant d’un des parcs les plus importants du monde avec 49 réacteurs, la Russie capitalise sur son expérience, ses capacités financières et son marché naturel (Europe centrale notamment) pour soutenir sa filière industrielle à l’export.
Accord renouvelé en 2015.
Turquie
En 2015, la Sfen et la Nükleer Mühendisleri Derneği (NMD) ont signé un accord de partenariat.
La NMD rassemble 180 ingénieurs nucléaires turcs. Créée en 1992, sa mission principale est de soutenir les programmes de formation dans le domaine de l’ingénierie nucléaire.
Les travaux de construction de la première centrale du pays démarreront en 2015 à Akkuyu, sur la côte méditerranéenne. Dès 2017, AREVA et le japonais Mitsubishi construiront quatre réacteurs nucléaires à Sinop (côte de la Mer Noire). Il s’agira de la première série de réacteurs de troisième génération Atmea1 d’une puissance de 1200 MWe.