Quelles sont les différentes parties d’un réacteur nucléaire à eau sous pression ?
Technologie de réacteur la plus répandue, équipant l’intégralité du parc nucléaire français, le réacteur à eau sous pression (REP) abrite des spécificités dans l’enceinte de confinement de son bâtiment réacteur : un pressuriseur y maintient l’eau chauffée du circuit primaire sous pression pour qu’elle rejoigne les échangeurs thermiques reliés au circuit secondaire.
Premier réacteur nucléaire civil à avoir produit de l’électricité, le REP est aussi le plus répandu aujourd’hui (plus de 55 % du parc mondial de centrales nucléaires). Sa spécificité réside dans le bâtiment de la centrale abritant le réacteur.
Dans le bâtiment réacteur, délimité par une enceinte de confinement en béton, le cœur du réacteur, où se produit la réaction en chaîne produisant de la chaleur, est disposé à l’intérieur d’une cuve afin de contenir l’eau sous pression du circuit primaire. La cuve en acier, recouverte d’un couvercle pour les opérations de maintenance, abrite les assemblages de combustible et est reliée aux barres de contrôle permettant de réguler la réaction en chaîne.
Grâce à un pressuriseur, l’eau du circuit primaire est maintenue sous pression (155 bars) pour rester à l’état liquide malgré une température de 350°C.
Raccordées à la cuve, des boucles de refroidissement équipées de pompes assurent la circulation de cette eau pour qu’elle rejoigne les échangeurs thermiques des générateurs de vapeur reliés au circuit secondaire. L’ensemble du circuit primaire reste donc cantonné dans l’enceinte de confinement du bâtiment réacteur.
Les derniers modèles de REP, à l’image de l’EPR, intègrent des modules de sûreté supplémentaires. C’est le cas par exemple du récupérateur de corium, qui permet, en cas de fusion du cœur, de confiner et de refroidir le combustible en fusion (corium).