Le nucléaire permet-il de limiter la pollution de l’air ?
Outre la lutte contre le dérèglement climatique, l’énergie nucléaire permet de lutter contre la pollution atmosphérique. Une centrale nucléaire n’émet ni dioxyde d’azote, ni dioxyde de soufre, ni particules fines ni poussières, qui contribuent à la pollution de l’environnement, (air, eau et forêts). D’après une étude américaine, l’énergie nucléaire, en se substituant aux centrales thermiques (charbon, gaz), a permis d’éviter 1,7 millions de décès prématurés entre 1971 et 2009.
La pollution de l’air est aujourd’hui un fléau mondial en termes de dommages sur la santé. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS)1, plus de 90 % de la population mondiale vit dans des zones qui excèdent les niveaux recommandés. Elle estimait à 4,2 millions le nombre de décès prématurés causés par la pollution extérieure aux habitations dans les zones urbaines et rurales, en lien avec des maladies respiratoires2, et cardiovasculaires3.
Les énergies fossiles, principaux agents de pollution
Les causes de la pollution atmosphérique sont principalement des poussières ou particules fines en suspension (notées « PM » en anglais pour « Particulate Matter »), et les dioxydes d’azote (NO2) et de souffre (SO2). Tous entrainent des problèmes de l’appareil respiratoire. Les particules fines PM2,5, de diamètre inférieur à 2,5 micromètres, pénètrent ainsi profondément jusqu’aux alvéoles pulmonaires et peuvent passer dans la circulation sanguine. Le NO2 et le SO2 entrainent des problèmes particuliers chez les personnes asthmatiques ainsi que des risques d’infection chez les enfants.
Dans le domaine de l’énergie, ces pollutions proviennent majoritairement des combustions incomplètes d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) liées à la circulation automobile, aux centrales thermiques, aux installations industrielles et équipements de chauffage, ainsi que les installations alimentées au bois et aux déchets végétaux.
En Europe, d’après WWF4, en 2016 plus de 22000 personnes décédaient prématurément à cause du charbon seul, avec des centrales situées entre autres en Pologne et en Allemagne.
L’alternative nucléaire, une réponse anti-pollution
Les centrales nucléaires n’émettent ni particules fines, ni SOX, ni NOX. En se substituant aux centrales thermiques, et en particulier aux centrales à charbon, elles ont permis depuis les années 70 de sauver de nombreuses vies.
Une étude publiée dans la revue Environmental Science and Technology en mars 20135 évaluait à 1,8 million le nombre de décès évités dans le monde grâce au nucléaire entre les années 1971 et 2009 – par comparaison avec les effets d’une pollution qui serait émise, à quantité égale d’électricité produite, par des centrales thermiques fossiles.
A contrario, une étude réalisée à Berkeley sur les conséquences de la décision de fermer huit réacteurs nucléaires en Allemagne, dans l’année qui a suivi la catastrophe de Fukushima, a montré que la production d’origine nucléaire avait été partiellement remplacée par de l’électricité produite avec du charbon, du lignite et du gaz. Cela a entrainé une augmentation des émissions de CO2 et de pollutions locales qui auraient provoqué une surmortalité de 1.100 individus par an.
En France, on estime à environ 48 000 le nombre de décès prématurés dus chaque année à la pollution de l’atmosphère, et une perte d’espérance de vie pouvant dépasser deux ans dans les villes les plus exposées. Les pics de pollution atmosphérique seraient bien plus fréquents et auraient des conséquences sanitaires bien plus graves si le pays ne disposait pas d’un important parc nucléaire.
Une étude publiée dans la revue Environmental Science and Technology en mars 2013 évaluait à 1,8 million le nombre de décès évités dans le monde grâce au nucléaire entre les années 1971 et 2009 – par comparaison avec les effets d’une pollution qui serait émise, à quantité égale d’électricité produite, par des centrales thermiques fossiles.
A contrario, une étude réalisée à Berkeley6 sur les conséquences de la décision de fermer huit réacteurs nucléaires en Allemagne, dans l’année qui a suivi la catastrophe de Fukushima, a montré que la production d’origine nucléaire avait été partiellement remplacée par de l’électricité produite avec du charbon, du lignite et du gaz. Cela a entrainé une augmentation des émissions de CO2 et de pollutions locales qui provoquent une surmortalité de 1 100 individus par an.
En France, on estime à environ 48 0007 le nombre de décès prématurés dus chaque année à la pollution de l’atmosphère, et une perte d’espérance de vie pouvant dépasser deux ans dans les villes les plus exposées. Les pics de pollution atmosphérique seraient bien plus fréquents et auraient des conséquences sanitaires bien plus graves si le pays ne disposait pas d’un important parc nucléaire.
1 WHO 2016
2 Notamment des infections respiratoires aïgues et de bronchopneumopathies chroniques constructives
3 Notamment des accidents vasculaires cérébraux et les cardiopathies systémiques
4 Europe’s dark cloud 2016
5 Environmental Science and Technology A. Kharecha and James Hansen, 3Prevented Mortality and Greenhouse Gas Emissions from Historical and Projected Nuclear Power” March 2013
6 The Private and External Costs of Germany’s Nuclear Phase-Out Stephen Jarvis, Olivier Deschenes, and Akshaya Jha January 2020
7 Santé Publique France 2016
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